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Question écrite

Eléments d'évaluation de la généralisation du 30 km/h

Posée à
Par

Posée le

29 juin 2021

Question

Vous prétendez que le 30km/h généralisé agit principalement sur deux facteurs importants : la diminution du nombre d’accidents et des émissions de CO2.


1. Pouvez-vous nous donner les causes exactes des accidents mortels recensés en 2020 sur le territoire de la RBC, et préciser ceux où une vitesse non adaptée est en cause, et a été scientifiquement mesurée (radar)?

2. Pouvez-vous nous dire quelle quantité de CO2 est précisément émise par l’ensemble des voitures circulant en RBC sur une année, et ce que cette quantité représente en pourcentage des émissions anthropiques globales de la Belgique ?

Reçue le

30 déc. 2021

Réponse

La littérature et les recherches scientifiques nous apprennent que la vitesse inadaptée est l'un des facteurs les plus meurtriers dans le trafic. Il va sans dire qu'une vitesse plus faible va de pair avec un impact plus faible (réduction de la gravité des accidents) et donc une plus grande chance de survie. Naturellement, une vitesse plus faible implique aussi plus de possibilités d'éviter un accident (distance de freinage plus faible, meilleur champ de vision, etc.).


Les villes qui ont opté pour une zone généralisée30 ont constaté un impact positif sur leurs chiffres d'accidents (par exemple Helsinki et Grenoble).


Le premier bénéfice attendu de la Ville 30 était clairement une amélioration de la sécurité routière. Et cela continue à être le cas ! L'analyse du dernier baromètre sécurité routière nous permet de tirer un bilan très positif : moins d'accidents, moins de blessés graves et décès! La catégorie d'usagers pour laquelle la baisse des accidents est la plus importante est d'ailleurs celle des occupants des voitures.


Pour des raisons évidentes dues au confinement strict de mars à mai 2020, nous comparons les chiffres du premier semestre de 2021 à la moyenne des années 2016-2020 et pouvons constater une réduction de 20% du nombre d'accidents à Bruxelles.


La diminution du nombre de blessés graves/morts est encore plus évidente : -25%! Il n'y a jamais eu aussi peu d'accidents graves, pas même en 2020 avec le confinement.

(cf chiffres ci-dessous)


Selon la base de données des accidents, il y a eu 14 décès dans la circulation en 2020, sur 12 accidents. Pour la moitié des accidents, il n'y a aucune information précise disponible sur la cause de l’accident. Pour 6 autres, la « perte de contrôle du véhicule » est mentionnée à plusieurs reprises dans le rapport de la police, et la plupart du temps, cela se produit au-dessus de la limite de vitesse maximale.


A chaque accident mortel, la cellule Sécurité routière de Bruxelles Mobilité effectue une inspection de la sécurité routière, en vérifiant (sur la base des informations de la police) si l'infrastructure routière est (également) à l'origine de l'accident. Ensuite, des recommandations sont faites en termes d’interventions au niveau des infrastructures, de contrôle et de sensibilisation.


La ville 30 est une mesure de sécurité routière et non une mesure de qualité de l’air ou de diminution du CO2. L’amélioration de la qualité de l’air est assurée par la LEZ.


Le transport représente de l’ordre de 30% des émissions de gaz à effet de serre, cela représente de l’ordre de 900 à 1000 kt CO2éq annuel. Ces estimations sont calculés par Bruxelles-Environnement.

Selon le dernier inventaire des émissions de gaz à effet de serre (2021, portant sur les émissions 1990-2019), en 2019 les voitures circulant en RBC ont émis 600,77 kt de CO2, quantité représentant 0.5% du total des émissions de GES de la Belgique.


Enfin, les mesures sont encourageantes au niveau de réduction du bruit. Passer de 50 à 30 km/h diminue de moitié les nuisances sonores dues au trafic routier. Entre 2,5 et 3.9 dB(A) selon le type de revêtement. Les mesures effectues par Bruxelles Environnement semblent bien confirmer ce postulat : si on compare la situation dans deux voiries "exemples": chaussé de Wavre et av. du Port, qui sont passées à 30km/h entre 2017 (année de référence - cartographie du bruit) et 2021, Bruxelles Environnement constate des différences pour l’indicateur global pondéré sur 24h Lden de -1,7 dB(A) à 3,3dB(A) ce qui améliore de manière perceptible la qualité de vie des riverains.

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