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Jusqu'à 1.000 amendes traitées par heure grâce à une hausse de l'effectif policier. Les conducteurs belges méritent-ils un tel traitement?

Bruxelles 21/02 09:19 (BELGA)
Des effectifs supplémentaires au sein de la police fédérale devraient bientôt permettre de traiter jusqu'à 9 millions d'infractions routières par an, soit environ 1.000 amendes par heure.
Les radars fixes situés le long des routes régionales et les appareils mobiles pourront également flasher en continu grâce à cette expansion, écrit Het Nieuwsblad mercredi.
À la fin de l'année dernière, le gouvernement De Croo a alloué davantage de fonds à la police fédérale afin qu'elle puisse réaliser des investissements supplémentaires pour améliorer la sécurité routière. 
La ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) vient de concrétiser ces investissements. Le budget supplémentaire servira ainsi notamment à engager des dizaines de personnes supplémentaires dans les Centres régionaux de traitement de la police fédérale, qui assurent le suivi de la majeure partie des amendes routières.Lorsque le cadre de recrutement aura été rempli, soit 187 personnes, "la capacité de traitement passera alors à près de 9 millions d'infractions", selon Mme Verlinden.
Cela représente une moyenne de 1.000 amendes par heure. "Aujourd'hui, la capacité de traitement de ces centres est limitée à 5 millions d'infractions par an", d'après une réponse de la ministre à une question parlementaire.
La forte augmentation de la capacité des Centres régionaux de traitement permettra en outre d'activer un grand nombre de radars tronçons, en particulier en Flandre. "Nous appliquerons également une plus grande tolérance zéro sur les routes secondaires", prévient Annelies Verlinden.
D'après les experts, des contrôles de vitesse plus stricts sont nécessaires de toute urgence.
En 2022, 540 personnes ont en effet perdu la vie sur les routes belges et 54.000 autres ont été gravement blessées. Des chiffres bien pires que ceux enregistrés dans les pays voisins*.
"C'est une bonne chose que des investissements soient réalisés", estime l'Institut Vias. "Nous espérons que cela permettra à un plus grand nombre de personnes de respecter les règles", a déclaré Stef Willems, porte-parole de l'institut. "Cela devrait être l'objectif de la répression routière. De sorte que nos routes deviennent plus sûres".
Source: Belga.

*Mauto Défense réagit: est-ce que les conducteurs belges sont-ils les pires d'Europe?


Nombre de décès

*Si on se donne la peine d'un peu se renseigner, on peut voir que cette affirmation est inexacte en ce qui concerne le Luxembourg par exemple. La moyenne européenne est de 46 décès par million d'habitants. La Belgique se situe à environ 46 décès/mios hab. en 2022 soit précisément dans cette moyenne.


Densité de population

Il convient de prendre en compte également la densité de population (386h/km² contre 117,4h/km² pour la France en 2023) et celle du réseau routier: la Belgique a le réseau routier le plus dense d'Europe, et de très loin: 4,89km de routes par km² contre 3,16 pour les Pays-Bas ou 1,77 pour la France.


Etat du réseau routier

Enfin, le dernier élément à joindre à l'analyse, est l'état du réseau routier, qui, comme on le constate journellement est catastrophique, principalement à Bruxelles et en Wallonie.

Même si les autorités le nient, ce problème de qualité des infrastructures est responsable de près de 47% des accidents de la route...

Le classement de Landgeist.com se fonde sur une note comprise entre 1 et 7 qui reflète l’état de l’infrastructure routière d’un pays. Les Pays-Bas sont en tête avec un score de 6,4 et la Suisse suit de près avec un résultat de 6,3.

Au niveau mondial, ces deux pays européens se situent juste derrière Singapour, qui, selon ce classement, possède les meilleures routes de la planète. L’Autriche et le Portugal figurent aussi en bonne place du classement avec des notes de 6,0.

De nombreux autres pays d’Europe occidentale obtiennent un score de 5 ou plus, un seuil que notre pays ne parvient pas à atteindre puisque notre réseau routier est gratifié d’un score de 4,4.

Ce n’est malheureusement pas très surprenant quand on connaît l’état de notre réseau bourré de cassures, de bosses et de nids de poule. Ce classement devrait toutefois interpeller nos dirigeants et les motiver à considérer mieux nos infrastructures routières, car désormais, nous sommes même précédés par des pays économiquement moins développés tels que la Croatie (5,6) ou la Turquie (5,0).


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