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L'automobile vit-elle ses dernières années?

Dernière mise à jour : 20 avr. 2022


L’industrie automobile vit une période particulièrement compliquée ces dernières années.

D’abord impactée lourdement par l’indisponibilité de semi-conducteurs et la chute des ventes pour cause de Covid, la voilà désormais empêtrée dans la guerre en Ukraine (plusieurs usines de sous-traitants, dont celles produisant les câblages et les tableaux de bord pour FORD et d’autres en Russie ont été fermées).


Mais ce n’est pas tout ! L’Europe tarde à publier les normes Euro 7, ce qui empêche les ingénieurs de s'atteler au développement des moteurs capables d’y répondre. Enfin, le manque de disponibilité de stock de voitures neuves a dirigé le consommateur vers l’occasion, dont le prix a explosé !


Et puis, les grands groupes ont enclenché leur mutation vers l’e-commerce, de manière plutôt radicale ! Dans la plupart des marques, les agents /concessionnaires ont reçu un avis de rupture de contrat. Fini les ventes en showroom autour d’un petit café, pour définir le choix des nombreuses options, et la livraison avec l’auto sous une bâche, dévoilée au dernier moment…


Désormais vous achèterez votre nouvelle berline sur une plateforme Internet. Seules quatre ou cinq options et trois ou quatre couleurs seront disponibles, en cochant les cases correspondantes. Vous payerez l’acompte ou la première mensualité en ligne avec votre carte de crédit, et votre voiture sera livrée…devant votre porte ! L’achat « plaisir » ou « coup de cœur », c’est fini, comme le salon de l’auto, plus que probablement !


Cependant, tout cela ne répond pas à la question qu’aujourd’hui, à peu près tout le monde se pose : quelle motorisation acheter ?


Diesel ?

Les autorités prétendent que cela pollue trop (ce que pourtant de nombreux scientifiques contestent…).


Essence ?

Les prix des carburants partent en flèche vers des sommets dont on a peine à voir le bout.


Hybride ?

Les autorités européennes ont décidé de « blacklister » les moteurs thermiques après 2035, et par ailleurs la technologie est loin d’être intéressante pour tous les types d’usagers.


Tout électrique ?

Le sujet est vaste, entre les réserves et les impacts de l’extraction de lithium, la disponibilité d’électricité, des bornes et de l’incertitude sur son prix et sur celui des voitures, le recyclage des batteries, rendent la pertinence de ce choix plutôt aléatoire.


Reste l’hydrogène. La technologie est prometteuse, mais pas vraiment disponible à moyen terme.


Le résultat de tous ces éléments, c’est que l’incertitude engendre la chute spectaculaire des ventes : entre -30% et -40% !


Comment l’industrie automobile va-t-elle pouvoir survivre à tout cela ?


Sans doute grâce à sa capacité à rebondir, et en licenciant de dizaine de milliers de travailleurs, et en continuant à construire des voitures thermiques pour les pays hors Europe…


Quant aux concessionnaires, il est évident que nombre d’entre eux vont disparaître, obligeant leur personnel à se recycler ailleurs. Bref, des lendemains qui s’annoncent plutôt sombres.


Et la course automobile, comment vit-elle cette profonde mutation ?


Jusqu’à aujourd’hui, et de façon très surprenante, plutôt bien, figurez-vous ! Le WRC est passé à l’hybride, et on a assisté à la naissance de championnats électriques (Formula E, Rallycross, tourisme).


Le nouveau règlement des 24h du Mans et du World Endurance Championship (WEC) engendre le retour de quasi toutes les grandes marques, le GT4 et le GT3 cartonnent, et la Formule 1 connaît un engouement jamais vu (420.000 spectateurs sur 3 jours au GP d’Australie 2022 !).


Non, l’automobile n’est pas morte, et ça, c’est la bonne nouvelle !

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