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Baromètre de la démocratie en Belgique. Mobilité- moteurs thermiques:des résultats parlants!



Cette étude par enquête d’opinion vise à obtenir une photographie représentant l’image actuelle de la démocratie en Belgique dans son exercice quotidien. 2151 belges, dont 1051 francophones et 1100 néerlandophones, présélectionnés dans une base de données représentative, ont été questionnés entre le 11 août et le 11 septembre par internet (système CAWI). La marge maximale d’erreur sur 2151 questionnaires est de 2,11%.


La mobilité : la mobilité et les restrictions de circulation motorisée sont pour 73,6 des belges une atteinte aux libertés.


Abandon des moteurs thermiques : L’abandon des moteurs thermiques sans avoir pris sérieusement en compte les alternatives avec des carburants non polluants (hydrogène vert, bio-carburant, etc.) est considéré par 85,0% comme anti-démocratique.


L’humain ou la planète ? 72,0% pensent que les partis verts ne se soucient pas de l’humain mais font passer la planète (prétexte) avant lui. Pour eux, les « besoins « de la planète sont plus importants que les besoins humains.


Intérêt pour la politique : Une majorité (83,2%) de belges sont intéressés par la politique en Belgique. 17% de la population se désolidarisait du système politique belge en général.


Fonctionnement de la démocratie en Belgique : Pour 77% elle fonctionne mal


Confiance dans les gouvernements : la majorité des belges n’accorde pas sa confiance aux différents gouvernements : 83,3% pas confiant dans le gouvernement wallon, 84% pas confiant dans le gouvernement bruxellois (fédération Wallonie/Bruxelles : 83,7%) et 60,2% pas confiant dans le gouvernement de la Région flamande.


Confiance dans les partis politiques ; La confiance dans un parti politique n’est pas à assimiler à une intention de vote, puisqu’on peut accorder sa confiance à plusieurs partis, mais le vote ne se peut se faire que pour la liste d’un seul parti.

Les partis qui s’en tirent le mieux sont dans l’ordre la NVA (37,1% de confiance), le MR ( 34,9%), l’OpenVLD (30,7%), le CD&V (28,8%) et Vooruit (27,2%). La confiance est la moindre pour Écolo (11,9%), le PS (15,2%) et Groen (15,4%).

Les partis en lesquels les francophones ont le plus confiance sont le MR (51,3%), l’OpenVLD (37,0%), DEFI (36,2%) et la NVA (26,9%). Le moins : le PVDA ( 7,2% = PTB côté flamand), le VB (8,5%), Groen (11,2%) et Écolo (12,2%).

Les partis en lesquels les néerlandophones ont le plus confiance sont la NVA (51,3%), Vooruit (37,6%), PVDA(36,6% = PTB en Flandres), le VB (36,4%), le CD&V (32,1%) et l’Open VLD (25,1%°). Le moins : DÉFI ( 5,6% ), Les Engagés (10,1%), Écolo (11,6%).


Priorités : Les 4 priorités qui se classent en tête des préoccupations des belges sont dans l’ordre « la sécurité des biens et des personnes », « la santé », « la réduction du prix de l’énergie et des carburants », « l’amélioration du pouvoir d’achat ».


Les gouvernements par coalitions : On n’est donc pas d’accord avec cet apanage des coalitions par lequel un petit parti contraint la majorité des citoyens à supporter en se résignant ce que les adeptes de ce parti souhaitent pour eux-mêmes. Et ce désaccord est plus marqué pour un plus grand nombre de néerlandophones (80,5%) que de francophones (71,5%).


Réforme de l’Etat : 67,7% des Belges (qui se prononcent) seraient favorables à une 7ième réforme de l’État (75,1% néerlandophones et 60,0% des francophones.


La monarchie : Plus de 5 francophones sur 10 (54,8%) estiment que la monarchie est une valeur ajoutée pour la Belgique, mais seulement 3 néerlandophones sur 10 (27,5%). Et donc 6 francophones sur 10 (59,5%) seraient pour le maintien de la monarchie, alors que ce serait seulement 1 néerlandophone sur 3 (35,5%).


L’addiction au pouvoir : Le pouvoir serait aussi « addictif » qu’une drogue. C’est ce que pensent 92% des répondants quand ils dénoncent les hommes politiques qui s’accrochent envers et contre tout à un mandat – dont le nombre devrait être limité pour 86,3% des citoyens.


La complexité du pouvoir en Belgique : La complexité du pouvoir en Belgique (la lasagne institutionnelle) opacifie et noie les responsabilités pour 86,9% des belges.


L’Europe : 72,7% estiment que la Belgique est cadenassée par l’Europe dans certaines de ses décisions, ce qui ne correspondrait plus à l’idée d’une démocratie à la « belge », mais imposée par une entité supranationale.


L’environnement : on souligne « l’écologie prétexte ». 68,5% des belges estiment la fiscalité verte comme abusive, coûtant trop cher aux citoyens, ne réglant pas les problèmes d’environnement et surtout n’étant pas prioritaire dans les attentes des belges qui estiment que d’autres problèmes les concernant et plus importants doivent être traités avant tout.


Les médias : seraient asservis au pouvoir pour 70,9% des belges,


Fracture numérique : plus de 8 belges sur 10 (82,7%) estiment que les citoyens fragilisés sont discriminés en ne pouvant plus communiquer avec les services publics que par des moyens informatiques.


Allocations de chômage : ce n’est pas normal pour 70,7% des belges que ce soient les syndicats qui les gèrent. Pour 72,9% il faudrait fixer une limite de temps pour en bénéficier.


Groupes de pression économique : 9 belges sur 10 estiment qu’ils exercent une forte pression sur les décisions des gouvernements.


Salaire des élus : ne seraient pas justifiés pour 85,9% des belges.


Consultations citoyennes : pour 83,8% des belges, elles seraient un leurre car non représentatives, menées dans des cercles restreints. On attend des référendums.


Punir ou coacher : en Belgique on puni plus souvent qu’on encourage à s’améliorer (69,7%).


Discrimination des belges dans l’application du code de la route : 80,2% pensent que les cyclistes et trottinettistes ne sont généralement pas sanctionnés pour leurs infractions au code de la route dans la crainte de les dissuader d’utiliser ces moyens de locomotion.

Jetons de présence des élus : 92,7% estiment qu’ils ne sont pas normaux car les postes que les élus occupent dans les intercommunales sont reliées à leurs mandats politiques. Les jetons de présence seraient un deuxième salaire pour une même fonction.


L’aide humanitaire à l’Ukraine : 57,4% des belges ne sont pas d’accord.

Gestion de la crise sanitaire. 1/3 estime qu’elle fut mal gérée, 1/3 bien gérée. Sans doute d’une manière trop autoritaire pour les « mal géré ». 71,5% pensent que la vaccination fut (est) bénéfique. On constate aussi que d’une manière générale 73,2% des belges sont favorables au principe des vaccinations pour la santé. Ce qui signifie aussi, et a contrario, qu’un belge sur 4 n’y est pas favorable.


L’énergie nucléaire : Une très grande majorité de belges (près de 9 sur 10 – soit 88,3%) sont favorables à la production d’électricité à partir du nucléaire, donc au maintien des centrales actuelles (88,2%) et même favorables à la construction de nouvelles unités (78,5%). La population n’adhère pas (71,9%) aux arguments écologiques avancés pour l’abandon du nucléaire. Et une très grande majorité de belges (73,8% soit 3 belges sur 4) souhaite un référendum sur l’abandon du nucléaire. Pas de différences entre francophones et néerlandophones.


Respect du droit et des décisions de justice par les gouvernements : Les opinions sont claires : un sentiment manifeste que les gouvernements seraient souvent au-dessus des lois que les parlements promulguent. Les lois seraient rarement ou jamais respectées par les gouvernements (43,2%+ 5,3% = 48,5%) pour 1 belge sur 2 ou ne se conformant pas ou n’appliquant pas les décisions de justice.


Tous les belges ne sont pas égaux devant la loi : Une très grande majorité de belges éprouve un sentiment d’injustice face à des lois qui ont des effets différents selon les Régions, alors que l’article 10 de la Constitution belge stipule : Les Belges sont égaux devant la loi. Dans l’esprit du public un belge d’un Région n’est pas égal à un belge d’une autre Région. Et même pour 8 belges sur 10 (80,7%) , ce serait contraire à la Constitution. Une grande majorité (61,7%) estime aussi que même dans un État fédéral, (commentaire : aussi petit que la Belgique) ce n’est pas normal.


La corruption. Le sentiment général est d’attribuer aux élus politiques des intentions de se servir de leur position pour en tirer des avantages illicites. Le public pense que ce serait le cas dans les différents niveaux de pouvoir, un peu moins au niveau communal. Créer des lois qui privilégient le bien-être, le statut ou le pouvoir personnel des élus serait aussi une forme grave de corruption pour près de 9 belges sur 10 (88,1%).


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Rapport BaromeĚtre Deěcomcratie 2022 (1)
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Remerciements à John-Alexandre Bogaerts, qui est à l'origine de cette enquête.

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