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Construire une sécurité routière efficace...





Alors que de nombreux pays européens sont passés au cours des dernières années sous la barre symbolique des 30 tués sur les routes par million d’habitants (20 en Norvège, 27 en Suisse, 28 au Royaume-Uni, 29 en Irlande, 30 au Danemark…), la Belgique sombre peu à peu dans les limbes du classement (12ème) sur 28 pays européens. En 2022, on dénombrait en effet 521 morts dans un accident de la route, soit environ 43 tués par million d’habitants.


Un constat catastrophique, qui s’explique en grande partie par l’incapacité des responsables d'élaborer une politique cohérente et efficace de prévention des risques routiers. Obnubilée par le facteur « vitesse » et le déploiement d’un arsenal répressif toujours plus massif, les Institutions en manquent complétement leur objectif – réduire la mortalité routière – et n’est plus que le gestionnaire d’un parc particulièrement lucratif de radars en tous genres. Comment alors redonner ses lettres de noblesse à une cause qui devrait non pas s’attirer les foudres des usagers tant elle a été dévoyée, mais au contraire recueillir l’assentiment de tous pour servir, enfin, l’intérêt général et non plus les caisses de l’État ? Pour l’association « Mauto Défense", il faut changer totalement de logiciel. La « vitesse » – seul cheval de bataille de la moribonde Sécurité routière et unique fer de lance d’associations prétendant représenter les victimes d’accidents de la route – n’est pas le seul facteur déterminant dans la lutte contre l’insécurité routière. C’est ce qu’aura finalement démontré la désastreuse expérimentation des 80 km/h en France (généralisation du 80 km/h dans tout le pays, puis retour au 90 km/h dans de nombreuses régions), puisqu’il faut bien y voir du positif…

Espérons alors que cet acte manqué constituera le point de départ d’une nouvelle politique de sécurité routière, basée sur l’idée communément partagée ailleurs en Europe que chaque accident de la route résulte d’un ensemble de facteurs et non d’une seule cause, ce qui impose de prendre en compte chacun de ces facteurs plutôt que de se focaliser sur un seul d'entre eux.

Parmi ces facteurs, l’association « Mauto Défense" entend lutter prioritairement contre la conduite sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants, constatée en 2018 dans respectivement 30 % et 23 % des accidents mortels, la moitié de ces derniers impliquant également une alcoolémie supérieure à 0,5g/L du conducteur responsable. Reflet d’une société toujours plus communicante et connectée, le téléphone portable est désormais omniprésent dans les habitacles et n’est pas sans danger pour les usagers de la route. Pour une conduite sécuritaire, toute l’attention de l’automobiliste doit être portée sur la route. Or, le téléphone portable utilisé en marge de la conduite fait office de distracteur, perturbe la réception d’informations dans l’environnement et retarde la prise de décision. On estime ainsi que l'usage du téléphone au volant est responsable de 50 décès et 4.500 blessures en 2021 sur les routes belges,

Ajoutés à cela la nécessité de lutter contre la dégradation lente mais constante des infrastructures routières, contre la recrudescence, depuis la fin du confinement lié à la COVID-19, des comportements dangereux (grands excès de vitesse, dépassements dangereux, conduite sans permis et sans assurance…) ou encore la prise en compte de l’émergence dans le paysage routier de nouveaux véhicules électriques individuels (trottinettes, gyroroues, gyropodes et autres hoverboards) qui obligent à repenser le partage de l’espace en ville, les combats à mener par notre association pour réduire les risques routiers et améliorer la sécurité quotidienne des usagers sont nombreux.


(D'après "40mios d'Automobilistes")

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