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Courrier adressé au nouveau ministre wallon en charge de la "sécurité routière", François Desquesnes.

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Monsieur le Ministre,


Nous lisons dans la presse que la Wallonie va implanter de nombreux radars tronçons à travers toute la région "pour améliorer la sécurité routière".

 

Permettez-nous de nous étonner de constater que la principale solution proposée pour une amélioration de la sécurité routière par les instances officielles, semble être celle d'une répression tous azimuts.


Les statistiques montrent que les dispositifs de contrôle de la vitesse (radars fixes, mobiles ou tronçons), relèvent majoritairement de faibles dépassements de la vitesse autorisée.

En effet, la majorité des infractions d’excès de vitesse sont mineures puisque dans 70,5% des cas, le dépassement se situe entre 1 et 10 km/h (chiffres de la police). Dans 22,4% des cas, le dépassement est compris entre 11 et 20 km/h, dans 5,1% des cas entre 21 et 30 km/h, dans 1,2% entre 31 et 40 km/h et, enfin, dans 0,5% des cas il s’agit d’un excès de plus de 40 km/h.


On peut donc en déduire, qu'en termes de sécurité routière, et dans près de 70% des cas, les radars n'ont qu'une efficacité très relative. Surtout en relevant que les 10% de gros excès de vitesse seront malheureusement toujours l'apanage des 10% d'incorrigibles inconscients, opposés à 90% d'usagers qui se comportent par contre en bons pères de famille prudents et responsables.


Il n'en va évidemment pas de même en ce qui concerne les recettes générées par la perception des amendes, qui elles, ont explosées ces dernières années. On ne nous fera pas croire que cet aspect n'entre pas en ligne de compte dans une politique d'implantation accélérée de radars ! Ce dernier élément rend la mesure mal perçue et donc peu acceptée par le citoyen, ce qui est exactement le contraire de l'effet recherché.


Les statistiques 2023 de la police soulignent en revanche, une forte augmentation des infractions liées aux signaux d’interdiction (318.676, soit +42,5% de plus qu’en 2022) ou d’obligation (20.801, soit +51,1%), ce qui montre à n'en pas douter qu'il existe de grosses lacunes éducatives au sein de la communauté des conducteurs de 2 et 4 roues.


Tout ceci nous incite à penser qu'une formation pratique et théorique à la conduite sur route aurait un impact bien plus profitable sur le nombre d'accidents relevé annuellement dans notre pays, plutôt qu'un placement exponentiel de radars. Elles compléteraient  utilement les formations dispensées par les autos-écoles, qui elles, sont orientées quasi-exclusivement sur la connaissance - nécessaire, nous en convenons - du code de la route.


Les psychologues confirment d'ailleurs qu'une action positive valorisant l'individu par une acquisition de connaissances aura un bien meilleur impact sur la finalité de la démarche, qu'une répression le mettant de facto dans une posture de victime.


C'est la raison pour laquelle notre association propose à ses membres des coachings à la conduite (https://www.mautodefense.org/safe-driving ). Ces formations devraient à notre avis faire l'objet d'un soutien officiel à l'échelle des régions, voire du pays.

Nous vous proposons pour vous en convaincre, de suivre l'une de nos sessions à laquelle vous serez notre invité.


En espérant que vous répondrez positivement à notre invitation.


Très cordialement,


Lucien Beckers

Président

Mauto Défense ASBL

 
 
 

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