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Une "enquête citoyenne" sur le bruit (1.289 réponses), largement médiatisée. Un hasard?

Dernière mise à jour : 28 juil. 2022

Les médias ont une objectivité sélective, concernant la publication des enquêtes publiques!


Une enquête "citoyenne" (!) sur la perception du bruit en Wallonie, fait les gros titres du journal Le Soir de ce lundi 25 juillet.

Elle a été initiée par IEW (Inter envirronnement Wallonie).


Vous pouvez en lire les données sociologiques ci-dessous:

Que peut-on tirer comme enseignements, non pas des résultats l'enquête elle-même (on vous laisse juges), mais bien de l'ampleur de sa mise en évidence dans les médias subventionnés?


C'est en effet une des premières fois que nous avons accès aux données qui ont présidées à son exécution.


Nous connaissons parfaitement désormais la technique d'organismes comme VIAS ou Bruxelles Mobilité, qui donnent en pâture aux médias, des chiffres qui , comme par hasard, vont toujours dans le sens de ce qu'ils souhaitent! Mais ils ne font jamais état de la manière dont l'enquête a été menée, et évitent de donner trop d'informations, qui, connues, décrédibiliseraient complètement leurs résultats.


Reconnaissons que pour une fois, nous disposons de toutes les données sociologiques...


Analysons les!

  1. Nombre/qualité des personnes "touchées" : nous comprenons que ce chiffre de 1.289 correspond au nombre de réponses obtenues. Ce chiffre peut-être suffisant si l'échantillonage reflète la composition moyenne de la population wallonne. Est-ce que la population wallonne est constituée de près de 85% de citoyens diplômés du supérieur (universitaire ou non)? Si on reprend les statistiques nationales, on constate que les chiffres donnent pour les différentes communes wallonnes, une moyenne de 32,8% (28% = moyenne belge). L'échantillonage nous semble donc peu valable, surtout que cette moyenne est fortement influencée par le chiffre du Brabant wallon (40,4%), province plutôt connue pour son niveau de vie élevé, et peuplée en majorité d'habitants de la classe moyenne-supérieure.

  2. Les 101 questions posées: sans doute sommes nous coupables de ne pas en connaître la teneur, car nous n'avons pas participé à l'enquête. Non pas que nous nous en soyons désintérressés, mais bien parce que nous n'en n'avions jamais entendu parler jusqu'à à ce jour! Quelle fut donc la publicité qui fut la sienne? Si on lit le document ci-dessus, voici la réponse:

    • Réseaux sociaux mobilisés autour des enjeux environnementaux et sanitaires.

    • Les mailing lists (quelle origine?).

    • La promotion IEW (vers leurs membres, nous supposons...).

    • Les médias (nous les consultons tous les jours, pourtant sans avoir jamais vu cette publicité...).

Outre cela, on apprend que cette enquête a été "inspirée" par un sondage (?) réalisé par Bruxelles-environnement en 2017, sans plus de détails.

Avouez que tout cela sent fort le manque d'impartialité...


Bref, cette enquête semble avoir quelques lacunes.


Pourtant, cela n'empêche pas les journalistes d'assurer largement la publicité de ses résultats!


Alors, est-ce que les mêmes journalistes peuvent nous expliquer pourquoi ils ne se donnent pas la peine de publier la mise en place, puis les résultats des enquêtes réalisées par Mauto Défense?


Petit rappel de leurs audiences:

Bien sûr, lorsqu'une question parlementaire posée à la ministre de la mobilité bruxelloise fait état de ces résultats, elle a beau jeu de répondre que "ils ne sont pas représentatifs" de la population locale!


Mais elle ne se gêne pas pour donner des chiffres sortis d'on ne sait où, ni comment ils ont été comptabilisés, du moment qu'ils vont dans son sens, et qui ne sont pas représentatifs de la population bruxelloise.


Par exemple dans l’enquête Good Move un excès de répondants d’âge compris entre 25 et 45 ans, alors qu’il y a 400.000 personnes à mobilité réduite dans Bruxelles, et donc d'âges plus élevés, dont cette enquête ne se soucie pas. Mais les prendre en compte risquerait de compromettre gravement les résultats programmés avant l’enquête.

Mauto Défense demande donc aux médias subventionnés de faire preuve de professionnalisme en faisant écho aux enquêtes qu'elle publie, et qui offrent une autre perspective à l'opinion des citoyens!


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