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  • Notre baromètre de la mobilité: des chiffres parlants qui contredisent ceux de Bruxelles Mobilité!

    Cette enquête porte sur la mobilité dans la Région de Bruxelles-Capitale. Elle s’est déroulée du 11/7/22 au 11/9/22 en ligne (CAWI). 1636 personnes ont participé à l’enquête, 76,4% d’habitants de Bruxelles et 23,6% pour le reste de la Belgique. Une synthèse vous est proposée ci-dessous. Mais il vous est évidemment loisible de télécharger le rapport complet ici: Mauto Défense joue la transparence en ne vous cachant aucun chiffre, et en vous donnant toutes les questions, toutes les réponses, les données sociologiques et la marge d'erreur. Nous rappelons également que nous sommes pour une amélioration de la mobilité et de la sécurité routière, mais que nous contestons la manière dont les autorités imposent leurs diktats en la matière, en méprisant l'opinion d'une très large majorité les usagers. SYNTHESE Pour une très grande majorité de 85,2% des utilisateurs des voiries de la Région la mobilité dans la Région de Bruxelles est insatisfaisante ou très insatisfaisante. En outre, pour une très grande majorité de 81,0% des utilisateurs des voiries de la Région la mobilité dans la Région de Bruxelles s’est détériorée ou fortement détériorée ces 6 derniers mois. Il n’y a aucune différence statistiquement significative entre hommes et femmes concernant l’opinion sur la satisfaction de la mobilité dans la Région. On avait pourtant lu dans le Vif (15-11-2022) une carte blanche qui disait ceci: "Dans le plan Good Move, Bianca Debaets (CD&V), Ans Persoons (Vooruit) et Adelheid Byttebier (Groen) estiment que la loi de celui qui crie le plus fort a encore frappé, au détriment des intérêts féminins. Les élues appellent à intégrer une approche genrée dans ce dossier". Par contre les non-habitants Bruxelles, donc essentiellement les navetteurs sont pratiquement tous (93,8%) insatisfaits de la mobilité dans Bruxelles. C’est d’autant plus regrettable que de nombreux navetteurs contribuent à l’économie de la Région, et n’y trouvent pas les moyens et facilités auxquels ils devraient avoir droit en raison de leur contribution active à la vie de la RBC. Près de 8 usagers motorisés des voiries de Bruxelles sur 10 déclarent ne pas avoir modifié leurs moyens de déplacement dans Bruxelles ces 6 derniers mois. Donc 2 sur 10 auraient changé. Ces changements sont relatifs : 7,15% déclarent avoir plus utilisé le vélo, tandis que 1,22% déclarent l’avoir moins utilisé. Pour la voiture 12,04% déclarent l’avoir moins souvent utilisé, tandis que 5,38% l’auraient plus utilisé. Donc une réduction relative en fréquence de 6,66% des usagers utilisant moins leur voiture. 79,8% des personnes ont été confrontées plus souvent (20,2%) ou beaucoup plus souvent (59,6%) qu’avant (ces 6 derniers mois) à des embouteillages dans Bruxelles. L’estimation du temps moyen perdu dans les embouteillages est de 28 minutes, pour chaque conducteur, en moyenne chaque jour. 73% (72,6) des usagers des voiries bruxelloises déclarent que les modifications dans la circulation, dont les boucles (quartiers apaisés), ont entraîné un accroissement de la distance parcourue pour leurs mêmes déplacements habituels. Pour 9,6% pas d’allongement. Les allongements de temps de trajet peuvent sont de plus de 15 minutes dans près de 50% des cas, la moyenne étant d’environ 20 minutes. 20 minutes pour faire en moyenne 2,85km, cela signifierait une vitesse moyenne de 8,55km/h. Bruxelles Mobilité prétend pourtant que la baisse de la vitesse moyenne à Bruxelles est imputable au 30km/h généralisé! Mais ceci induit aussi 20 minutes de plus de moteurs tournants pour des dizaines de milliers, voire centaines de milliers (plus de 600.000 automobilistes quotidiens dans Bruxelles) d’automobilistes ralentis dans des embouteillages permanents. Il n’est pas étonnant que certains qualifient de « Bad move », un plan qui se targue d’être un « Good move ». De nombreuses personnes renoncent à une activité dans Bruxelles en raison des difficultés de circulation. Ce sont surtout des renoncements concernant les commerces (62,5%) et restaurants (48,2% / 35%) qui sont impactés, puis certaines activités de loisir (47,6). Et même dans la situation actuelle de crise, 5,5% des personnes renoncent à un emploi ce qui est loin d’être négligeable. 15% des personnes renonceraient à une visite médicale ou à des soins de santé, ce qui outre les problèmes de santé qui peuvent se poser pour elles, amènerait les professionnels de santé à reconsidérer leur implantation dans la Région. Les conditions de réduction de la mobilité dans Bruxelles ont entraîné pour 54,3% des personnes un accroissement des dépenses pour un même déplacement (augmentation de la consommation de carburants, allongement des parcours, parkings, transports en commun plus chers que l’automobile, etc.). Plus de 3 usagers motorisés sur 4 (77,5%) rencontrent des difficultés pour stationner dans Bruxelles. Plus de 3 usagers sur 4 de véhicule motorisé dans Bruxelles constatent une augmentation significative du coût du stationnement. Cette augmentation doit être mise en relation avec les autres paramètres de la mobilité des véhicules motorisés dans Bruxelles. Et c’est le contraire auquel on s’attend puisque les coûts des services augmentent alors que la qualité des services se dégrade. Les revenus du stationnement ne sont pas consacrés à l’amélioration de la mobilité, mais considérés comme une pénalité supplémentaire. Près de 8 personnes sur 10 (78,2%) sont contre l’instauration d’’un jour sans voiture le dimanche. Peu de différences entre hommes (81,7%° et femmes (73,1%). On est loin des affirmations de Bruxelles-mobilité selon lesquelles les femmes seraient majoritairement favorables aux mesures prises et/ou envisagées par Bruxelles-mobilité pour diminuer l’usage de la voiture dans Bruxelles. Une très grande majorité (79,9%, soit 8 sur 10) des personnes concernées estime que l’instauration de quartiers apaisés sans transit possible, donc avec une même entrée et sortie est une mauvaise chose. Seule une petite minorité de 13,5 % apprécie. Le sentiment dominant est que le Service Public régional Bruxelles-mobilité est autoritaire (81,7%) et non-démocratique (82,2%). La voiture est le moyen de transport favori, utilisé souvent ou le plus souvent dans Bruxelles (77,8%). Par une majorité de familles, de familles avec enfants, de personnes de plus de 50 ans et surtout par les PMR qui sont près de 400.000 à Bruxelles (30% de la population). Les transports en commun (bus, métro, tram) pour 24,7% des personnes mais seulement le plus souvent pour 5,6%. 9,8% utilisent le plus souvent le vélo mais ils vivement majoritairement « seuls » ou en couple sans enfants. Plus de la moitié des personnes (52,4%) estiment qu’ils se déplacent pendant 45 minutes ou plus dans Bruxelles chaque jour et 30,7% une heure ou plus. La moyenne des temps de déplacement est de 48 minutes. Pour 7 usagers sur 10 les temps de déplacements dans Bruxelles ce sont allongés ces 6 derniers mois. Pour 2 personnes sur 10, ces temps sont restés les mêmes, tandis que pour 4,6% ils se seraient raccourcis. 3 personnes sur 4 utilisant un véhicule motorisé pour leurs déplacements dans Bruxelles déclarent ne pas pouvoir se passer de ce type de véhicule. 8,6% pourraient s’en passer. Une raison principale (53,2%) c’est le déplacement dans Bruxelles avec des charges (valises, sacs lourds, courses, etc.). Pour plus de 50% des personnes ( 40,5 % + 10,8 %) c’est l’état physique (handicap, âge, mobilité réduite, état de santé, …) qui serait la raison principale rendant indispensable l’usage d’un véhicule motorisé dans Bruxelles. Pour une personne sur trois (32,0%) les conditions climatiques sont un facteur important pour rendre indispensable l’usage de véhicule motorisé. On constate aussi que pour plus de 2 ménages sur 3 (69,5%)l le poids des courses régulières dépasse les 5 kg et pour près d’un ménage sur 4 (23,6%) ce serait plus de 10kg. On imagine mal déplacer régulièrement de telles charges autrement qu’avec un véhicule motorisé. On constate ici aussi que plus le ménage comporte de personnes, plus le poids des courses régulières est important. Il est à souligner que ces différents facteurs qui rendent indispensable l’usage d’un véhicule motorisé dans Bruxelles ne sont pas pris en compte par Bruxelles-Mobilité, qui feint de les ignorer, voire les dénie tout simplement. L’exemple d’avoir omis purement et simplement les PMR (au nombre de 400.000 dans Bruxelles) dans les questions l’enquête Good Move (visibles ci-dessous), illustre la forme de mépris que l’actuelle direction de Bruxelles-Mobilité porte aux personnes qui ne correspondent pas à leurs normes socio-démographiques. Prendre en charge la mobilité dans Bruxelles c’est aussi tenir compte des différents facteurs qui interagissent avec elle et pas uniquement la sempiternelle argumentation climatique ou planétaire, qui a bon dos. N'hésitez pas à télécharger le rapport complet ci-dessous!

  • Le racket du siècle: les redevances de stationnement!

    Le stationnement à Bruxelles, ou le racket le plus lucratif jamais organisé! Les automobilistes, ces "assassins en puissance", qui sont déjà taxés et verbalisés à des niveaux jamais atteints dans l'histoire de l'automobile, sont désormais honteusement rackettés via les redevances de stationnement. Non seulement on supprime 65.000 emplacements en voirie, mais en plus on allonge les périodes payantes, on augmente les tarifs, et les scans cars qui arpentent nos communes sont de véritables machines à cash! Vous vous arrêtez 2 minutes pour acheter un journal: "Bonjour, vous nous devez 25€". Tout cela dans un flou le plus total, car la politique générale et l'établissement des tarifs peuvent être décidés par chaque commune selon leur bon vouloir... On assiste ainsi à une sorte de "privatisation" de l'espace public de plus en plus invasive, au profit des administrations locales, via le placement de dispositifs divers empêchant le stationnement, ou en appliquant des tarifs prohibitifs dissuasifs. On nous fera remarquer que les voiries sont bien la propriété de l'entité urbaine qui les administre. Certes. Mais il s’agit avant tout d’un espace qui doit assurer le libre déplacement des personnes dans la ville, et qui la rend accessible à tous. Or que constate-t-on? Le plan "Good Move" a pour objectif plus ou moins "masqué", d'empêcher les automobiles de pénétrer et de stationner en voirie dans le centre ville dans un premier temps, et dans toute la région bruxelloise ensuite, via la mise en place d'un quirielle de mesures: Création de zones à faibles émissions (LEZ). Interdiction des moteurs diesels puis fin des moteurs thermiques. Fermetures de voiries. Création de mailles enfermant des riverains dans leur quartier. Désynchronisation des feux pour créer artificiellement des embouteillages . Répression à outrance et suppression de la majorité des emplacements de stationnement en surface (65.000 sur 250.000, pour commencer!), voire en épis (projet de nouveau RRU). Des perceptions de redevances de stationnement de plus en plus exorbitantes, parfois jusqu'à 21h, contrôlées par des scan cars impitoyables. Etc. Si encore les moyens de déplacements alternatifs étaient en place et performants, on pourrait les utiliser en remplacement des voitures, en tous cas dans certaines situations. Aujourd'hui, on en est loin! Alors où voit-on la garantie d'un "libre déplacement qui rend la ville accessible à tous"? Tous ces obstacles sont pourtant rédhibitoires pour plusieures catégories de citoyens, et particulièrement les plus faibles (personnes âgées, PMR), mais aussi les plus actifs (représentants, aide-soignants, petits indépendants...). On peut donc en conclure que la ville et ses emplacements de stationnement ne sont plus accessibles à tous - en tous cas pas sans subir des contraintes majeures - et de manière égale pour tous les usagers. "A vot' bon coeur, m'sieurs dames"! Le chiffre d’affaires de Parking.Brussels pour 2021 est en hausse de 19,6 millions d’euros par rapport à 2020, pour s’établir à 64,3 millions d’euros! Une paille... Surtout que les recettes de 9 communes sur 19 ne font pas partie de ce montant déjà astronomique! Cette croissance provient principalement des redevances (+ 16,4 millions d’euros), des recettes horodateurs (+ 4,8 millions d’euros) et des recettes provenant des cartes riverains et régionales (+ 0,7 million d’euros). Et 2022 devrait à nouveau être une année record! Consultez ici les comptes annuels 2021de Parking Brussels. Quelle justification peut-on donner à cette taxe déguisée? Jadis, on nous expliquait que le stationnement payant était mis en place pour assurer la rotation de l'utilisation des emplacements, et ainsi favoriser le commerce. Aujourd'hui on nous impose le paiement souvent jusqu'à 21 heures, celle où seul l'horeca et les night shops sont encore ouverts! Quelle hypocrisie! Une commune comme Forest a placé des parcmètres dans TOUTES ses rues: la preuve de la mauvaise foi des autorités est donc faite... Les automobilistes belges, les plus taxés d'Europe, ne sont pas des vaches à lait, corvéables et taillables à merci... Quelle solution (rêvée) propose Mauto Défense? Il serait pourtant simple d'organiser des zones de couleur gratuites, où la durée autorisée serait adaptée en fonction de la destination du quartier. Par exemple: Quartiers commerçants : 1 heure. Quartiers touristiques: 1/2 journée. Quartiers résidentiels: 2 heures (hors riverains). ... Une signalisation claire (zones bleues, vertes, rouges, etc.), vous indiquerait la durée autorisée. Bien sûr, on nous dira que cela est impensable! Et la raison invoquée sera celle de la "réduction de la pression automobile", alors que le quidam comprendra rapidement que se passer d'une manne providentielle de près de 80 millions d'euros aujourd'hui serait un désastre , alors que les finances publiques croûlent sous les dettes! Mais que l'on arrête de nous prendre pour des naïfs, une fois pour toutes...

  • A Ganshoren, le MR pro Good Move?

    Le comité de quartier 2G de Ganshoren souhaite vous informer de son interpellation citoyenne, qu'il a présenté ce 27 janvier, au Conseil communal de Ganshoren: " Broustin, sa place ou ça casse". Cette action vise la levée d'un "test" d'apaisement de quartier entaché d'excuses dans sa construction, irrégularités légales dans sa présence et un refus de consultation citoyenne. Le premier échevin MR de la commune avoue clairement son soutien au plan Good Move sur BX1. A écouter ici (de 10m30. à 12m30) " : https://bx1.be/radio-chronique/linvite-stephane-obeid-mr/?theme=classic Vous pouvez également constater à la lecture du projet de plan communal de mobilité, construit par l'échevine MR de la mobilité, qu'il n'est pas autre chose que l'application du plan Good Move. https://www.ganshoren.be/content/uploads/2022/06/seanceinfophases1-2-diagnostic-objectifs-20220524-light.pdf Mais le plus important, c'est que Ganshoren est dans une configuration POLITIQUE UNIQUE au niveau régional ! A Ganshoren, le MR est dans la MAJORITE, dans laquelle il possède les compétences de la MOBILITE et le PREMIER Echevinat. Tout en ayant ECOLO/GROEN dans l'opposition. On vous laisse vérifier, c'est une configuration unique dans les collèges à Bruxelles. Le MR est donc dans une position idéale pour mettre en place une mobilité orientée ANTI Good Move. Nous avons bien entendu de la bouche de son président, Georges-Henri Bouchez que le parti MR se positionne contre le Good Move au niveau régional, et qu'il fera tout pour l'arrêter. Mais dit aussi qu'il manque de marge de manoeuvre. A GANSHOREN, ce n'est clairement pas le cas. Il n'a pas de concessions à faire à Ecolo/Groen il a tout le pouvoir de faire ce qu'il veut. Et pourtant ! ... Est-ce donc le parti ProGanshoren ou Défi qui tire les ficelles de la mobilité Good Move ? Est-ce le MR qui en a toutes les compétences ? Nous avons un Echevin de la participation citoyenne, Défi, qui n'a pas mené l'évaluation citoyenne du test Broustin . Pourquoi ? Une interpellation PRO Good Move et défendant le cloisonnement Broustin a été présentée le 22 décembre au conseil communal. La réponse du collège a été on ne peut plus claire. La semi-privatisation du quartier est une bonne idée, on le garde. Nous sommes allés, ce soir devant le conseil. Nous n'avons même pas eu de réponse personnalisée à notre interpellation. Uniquement une relecture de celle du 22 décembre. Quel manque de considération! Au delà de la problématique qui peut sembler locale, ce qui c'est passé aujourd'hui mettra le doute sur TOUTE la région. Des questions se poseront donc naturellement : Vu que le MR applique ,la où il en le plein pouvoir, du Good Move, est-ce que toutes les contestations dans les communes où il est dans l'opposition, sont sincères ? Au final, dans ces mêmes communes, n'appliquerait-il pas du Good Move s'il était dans la majorité ? En 2024, si le MR est dans toutes les majorités et Ecolo/Groen dans toutes les oppositions, fera-t-on du Good Move ou pas ? Ou, au final, est-ce Proganshoren ( Les Engagés ) ou Défi ( dans la majorité Bruxelloise ) qui pousse Good Move dans notre commune ? La réponse, nous a été donnée ce soir. Bien évidemment, en niant les propos pourtant tenu sur BX1, en évitant de répondre à des questions essentielles sur le projet, et surtout, en refusant catégoriquement de mettre en place une consultation citoyenne. Nous espèrons que vous allez vous intéresser à notre petite commune, qui est devenue un cas théorique pour toute la Région. pour reprendre un titre Marvel "What if ... ?" Contrairement aux activistes PRO Goodmove du quartier qui ont un accès presse privilégié ( surtout Bruzz ), c'est la première fois que nous essayons de contacter la presse. Merci de votre attention, Le Comité 2G de Ganshoren.

  • L'Association des Comités de Quartier Ucclois (ACQU) n'aime pas les automobilistes...

    Lucien Beckers a eu un échange de courriels avec l'ACQU (Association des Comités de quartier Ucclois). Il en ressort que cette association discrimine clairement les automobilistes et les motards de la commune, par rapport à tous les autres usagers, en refusant que Mauto Défense en devienne membre (au même titre que le GRACQ...). Pourtant elle affirme que "La mobilité à Uccle reste un sujet décisif et prioritaire", avec la mise en oeuvre du plan "Good Move" et du nouveau Plan Communal de Mobilité... On construirait donc une "nouvelle mobilité" sans consulter la grande majorité des usagers, autrement dit, les automobilistes et les motards? Voilà qui est pour le moins curieux! L'association souhaite organiser en février des "discussions citoyennes" (comprenez des "discussions accessibles à certains citoyens"), sur des sujets tels que: La question des deux roues (sauf les scooters et les motos, semble-t-il!). Les rues cyclables et les rues scolaires. Les voies pénétrantes (Stalle - Alsemberg - Brugmann) et plus particulièrement la chaussée de Waterloo "à la croisée de toutes les attentes" (sic). Nous posons la question: les automobilistes et les motards ont-ils juste le droit de se taire? Ceci nous a valu l'échange de mails suivant: 1.Mail adressé à l’Association des Comités de Quartiers Ucclois (ACQU ASBL): Cher Monsieur, j'ai lu avec attention votre intéressante revue n°114, reçue dans ma boîte aux lettres. Je vois en dernière page la liste des comités membres de votre association, et dans celle-ci le GRACQ Uccle. Sauf erreur, il s'agit de la section uccloise de l'ASBL GRACQ, qui possède des antennes dans plusieurs villes, et qui représente et défend les cyclistes, ce qui est parfaitement légitime. Mais il ne s'agit pas à proprement parler d'un "comité de quartier" tel que l'on l'entend généralement, ou je me trompe? Si toutefois vous la considérez comme telle, je serais heureux d'inscrire l'ASBL uccloise Mauto Défense, qui elle, représente et défend les automobilistes et les motards. En effet, ces dernières catégories sont largement majoritaires en termes d'usagers de l'espace public dans la commune, et méritent également de faire valoir leurs intérêts. Pouvez-vous me confirmer que cela est envisageable ? Si vous souhaitez vous documenter sur notre association, je vous invite à visiter notre site Internet www.mautodefense.org . Je vous remercie d'avance pour votre réponse. Très cordialement, Lucien Beckers Président ASBL Mauto Défense 2. Réponse reçue (sans beaucoup de formules de politesse…) : L’ACQU a comme membres des comités de quartier pour l’essentiel, mais aussi quelques associations « thématiques ». Nous soutenons les cyclistes mais pas les automobilistes ; pas que nous soyons « contre » la voiture ou la moto, car nous l’employons aussi quand c’est nécessaire, mais notre Charte – à laquelle nos membres doivent adhérer – n’est franchement pas en faveur de la voiture. Donc il ne faut pas espérer devenir membre de notre groupement. Désolé de vous décevoir ! Bàv (non signé, mais envoyé par Denys Ryelandt président) 3. Réponse du berger à la bergère : Cher Monsieur, Merci pour votre réponse. Si je comprends bien, votre association qui est censée représenter tous les Ucclois, en exclut le plus grand nombre (les automobilistes et les motards). Cela me semble pour le moins curieux, dans la mesure où chacun devrait avoir l'occasion de donner son ressenti sur la mobilité, pour la faire évoluer en consensus avec tous les usagers de l'espace public. Vous dites vous-même que vous n'êtes pas "en faveur de la voiture" mais que vous n'êtes toutefois pas "contre" celle-ci, tout en ne soutenant que les associations "thématiques" (?) qui ont pour thème le vélo... J'avoue ne pas bien saisir la nuance, ni le concept discriminatoire de votre association... Pourtant on peut lire dans vos statuts qu’ « elle vise encore à favoriser la participation des habitants aux décisions qui les concernent". Or, les décisions prises aujourd'hui au détriment des automobiles (suppression de places de parking, augmentation des tarifs de stationnement, rétrécissements des voiries, maillage "Good Move", etc...), mériteraient que les "habitants automobilistes" aient également l'occasion de donner leur avis sur celles-ci. A un moment où l'on parle de concertations, de panels citoyens et autres "workshops", il semble que vous alliez pour le moins à contre-courant. Il ne faut pas s'étonner, avec de telles attitudes, qu'une opposition de plus en plus grande se développe entre les usagers des différents moyens de déplacement. (autos/vélos, vélos/piétons, trottinettes/piétons). En conclusion, la représentativité de votre association me semble être plutôt lacunaire, et c'est bien dommage. Je vous souhaite une très belle fin de journée. Très cordialement, Lucien Beckers

  • Le Plan "Good Move" est-il légitime?

    https://www.survio.com/survey/d/Z3E/GOODMOVE Le plan Good Move est-il légitime? Pourquoi mener une enquête sur le sujet? Pour légitimer la métamorphose de Bruxelles dans le cadre du plan GOOD MOVE, Bruxelles-mobilité justifie ses choix en se fondant essentiellement sur les résultats d’une enquête publique de 12 questions, menée entre le 17 juin et le 17 octobre 2019. Sa mise en oeuvre était obligatoire en application de l'ordonnance du 18 mars 2004 relative à l'évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l'environnement et de l'ordonnance du 26 juillet 2013 . Selon Bruxelles-Mobilité, elle devrait donc traduire les souhaits de la population bruxelloise, et serait la justification ultime de toutes les décisions et changements dans les conditions de circulation et de mobilité que connait Bruxelles depuis plusieurs mois. Mauto Défense émet cependant les réserves les plus sérieuses quant à la fiabilité des résultats annoncés. Pourquoi? D'abord parce que nous n'avons jamais pu obtenir les données brutes des réponses au questionnaire, malgré nos multiples demandes adressées à Bruxelles Mobilité. Ce refus de clarté est plus que suspect. Ensuite, parce que cet exercice n'a récolté les réponses que de 8.473 formulaires, (dont 194 - 2,3%- ont été complétés par des « entités » ou personnes morales, ce qui est pour le moins curieux), mais aussi suite à l"oubli" des personnes à mobilité réduite (PMR) dans la suite de questions. Par ailleurs, les chiffres officiels annoncés par la ministre font état de réponses positives (?) à 75% (6.355), ce qui est absolument invérifiable, pour les raisons expliquées plus haut. Et pour encore plus expliquer notre scepticisme, la formulation des questions nous laisse un goût plus qu'amer, car elle ne permettait pas au répondant beaucoup de latitudes quant aux réponses possibles. Nous avons donc décidé de vous demander si vous avez été consultés, si oui à quel titre et de quelle manière, afin de pouvoir juger en toute impartialité, et en dehors de toute influence extérieure, si l'on peut déclarer que le plan Good Move est légitime. Nous vous demandons de bien vouloir consacrer une dizaine de minutes pour répondre à ce questionnaire, qui comporte 18 questions. Ce questionnaire est anonyme. Toutefois pour nous permettre de situer vos réponses dans la population, nous vous posons à la fin des questions sur le plan "Good Move", quelques informations de type socio-démographiques vous concernant dont l'usage sera uniquement statistique. En vous remerciant d'avance. Cliquez-ci-dessous pour avoir accès direct à l'enquête: https://www.survio.com/survey/d/GOODMOVE

  • Baromètre de la démocratie en Belgique. Mobilité- moteurs thermiques:des résultats parlants!

    Cette étude par enquête d’opinion vise à obtenir une photographie représentant l’image actuelle de la démocratie en Belgique dans son exercice quotidien. 2151 belges, dont 1051 francophones et 1100 néerlandophones, présélectionnés dans une base de données représentative, ont été questionnés entre le 11 août et le 11 septembre par internet (système CAWI). La marge maximale d’erreur sur 2151 questionnaires est de 2,11%. La mobilité : la mobilité et les restrictions de circulation motorisée sont pour 73,6 des belges une atteinte aux libertés. Abandon des moteurs thermiques : L’abandon des moteurs thermiques sans avoir pris sérieusement en compte les alternatives avec des carburants non polluants (hydrogène vert, bio-carburant, etc.) est considéré par 85,0% comme anti-démocratique. L’humain ou la planète ? 72,0% pensent que les partis verts ne se soucient pas de l’humain mais font passer la planète (prétexte) avant lui. Pour eux, les « besoins « de la planète sont plus importants que les besoins humains. Intérêt pour la politique : Une majorité (83,2%) de belges sont intéressés par la politique en Belgique. 17% de la population se désolidarisait du système politique belge en général. Fonctionnement de la démocratie en Belgique : Pour 77% elle fonctionne mal Confiance dans les gouvernements : la majorité des belges n’accorde pas sa confiance aux différents gouvernements : 83,3% pas confiant dans le gouvernement wallon, 84% pas confiant dans le gouvernement bruxellois (fédération Wallonie/Bruxelles : 83,7%) et 60,2% pas confiant dans le gouvernement de la Région flamande. Confiance dans les partis politiques ; La confiance dans un parti politique n’est pas à assimiler à une intention de vote, puisqu’on peut accorder sa confiance à plusieurs partis, mais le vote ne se peut se faire que pour la liste d’un seul parti. Les partis qui s’en tirent le mieux sont dans l’ordre la NVA (37,1% de confiance), le MR ( 34,9%), l’OpenVLD (30,7%), le CD&V (28,8%) et Vooruit (27,2%). La confiance est la moindre pour Écolo (11,9%), le PS (15,2%) et Groen (15,4%). Les partis en lesquels les francophones ont le plus confiance sont le MR (51,3%), l’OpenVLD (37,0%), DEFI (36,2%) et la NVA (26,9%). Le moins : le PVDA ( 7,2% = PTB côté flamand), le VB (8,5%), Groen (11,2%) et Écolo (12,2%). Les partis en lesquels les néerlandophones ont le plus confiance sont la NVA (51,3%), Vooruit (37,6%), PVDA(36,6% = PTB en Flandres), le VB (36,4%), le CD&V (32,1%) et l’Open VLD (25,1%°). Le moins : DÉFI ( 5,6% ), Les Engagés (10,1%), Écolo (11,6%). Priorités : Les 4 priorités qui se classent en tête des préoccupations des belges sont dans l’ordre « la sécurité des biens et des personnes », « la santé », « la réduction du prix de l’énergie et des carburants », « l’amélioration du pouvoir d’achat ». Les gouvernements par coalitions : On n’est donc pas d’accord avec cet apanage des coalitions par lequel un petit parti contraint la majorité des citoyens à supporter en se résignant ce que les adeptes de ce parti souhaitent pour eux-mêmes. Et ce désaccord est plus marqué pour un plus grand nombre de néerlandophones (80,5%) que de francophones (71,5%). Réforme de l’Etat : 67,7% des Belges (qui se prononcent) seraient favorables à une 7ième réforme de l’État (75,1% néerlandophones et 60,0% des francophones. La monarchie : Plus de 5 francophones sur 10 (54,8%) estiment que la monarchie est une valeur ajoutée pour la Belgique, mais seulement 3 néerlandophones sur 10 (27,5%). Et donc 6 francophones sur 10 (59,5%) seraient pour le maintien de la monarchie, alors que ce serait seulement 1 néerlandophone sur 3 (35,5%). L’addiction au pouvoir : Le pouvoir serait aussi « addictif » qu’une drogue. C’est ce que pensent 92% des répondants quand ils dénoncent les hommes politiques qui s’accrochent envers et contre tout à un mandat – dont le nombre devrait être limité pour 86,3% des citoyens. La complexité du pouvoir en Belgique : La complexité du pouvoir en Belgique (la lasagne institutionnelle) opacifie et noie les responsabilités pour 86,9% des belges. L’Europe : 72,7% estiment que la Belgique est cadenassée par l’Europe dans certaines de ses décisions, ce qui ne correspondrait plus à l’idée d’une démocratie à la « belge », mais imposée par une entité supranationale. L’environnement : on souligne « l’écologie prétexte ». 68,5% des belges estiment la fiscalité verte comme abusive, coûtant trop cher aux citoyens, ne réglant pas les problèmes d’environnement et surtout n’étant pas prioritaire dans les attentes des belges qui estiment que d’autres problèmes les concernant et plus importants doivent être traités avant tout. Les médias : seraient asservis au pouvoir pour 70,9% des belges, Fracture numérique : plus de 8 belges sur 10 (82,7%) estiment que les citoyens fragilisés sont discriminés en ne pouvant plus communiquer avec les services publics que par des moyens informatiques. Allocations de chômage : ce n’est pas normal pour 70,7% des belges que ce soient les syndicats qui les gèrent. Pour 72,9% il faudrait fixer une limite de temps pour en bénéficier. Groupes de pression économique : 9 belges sur 10 estiment qu’ils exercent une forte pression sur les décisions des gouvernements. Salaire des élus : ne seraient pas justifiés pour 85,9% des belges. Consultations citoyennes : pour 83,8% des belges, elles seraient un leurre car non représentatives, menées dans des cercles restreints. On attend des référendums. Punir ou coacher : en Belgique on puni plus souvent qu’on encourage à s’améliorer (69,7%). Discrimination des belges dans l’application du code de la route : 80,2% pensent que les cyclistes et trottinettistes ne sont généralement pas sanctionnés pour leurs infractions au code de la route dans la crainte de les dissuader d’utiliser ces moyens de locomotion. Jetons de présence des élus : 92,7% estiment qu’ils ne sont pas normaux car les postes que les élus occupent dans les intercommunales sont reliées à leurs mandats politiques. Les jetons de présence seraient un deuxième salaire pour une même fonction. L’aide humanitaire à l’Ukraine : 57,4% des belges ne sont pas d’accord. Gestion de la crise sanitaire. 1/3 estime qu’elle fut mal gérée, 1/3 bien gérée. Sans doute d’une manière trop autoritaire pour les « mal géré ». 71,5% pensent que la vaccination fut (est) bénéfique. On constate aussi que d’une manière générale 73,2% des belges sont favorables au principe des vaccinations pour la santé. Ce qui signifie aussi, et a contrario, qu’un belge sur 4 n’y est pas favorable. L’énergie nucléaire : Une très grande majorité de belges (près de 9 sur 10 – soit 88,3%) sont favorables à la production d’électricité à partir du nucléaire, donc au maintien des centrales actuelles (88,2%) et même favorables à la construction de nouvelles unités (78,5%). La population n’adhère pas (71,9%) aux arguments écologiques avancés pour l’abandon du nucléaire. Et une très grande majorité de belges (73,8% soit 3 belges sur 4) souhaite un référendum sur l’abandon du nucléaire. Pas de différences entre francophones et néerlandophones. Respect du droit et des décisions de justice par les gouvernements : Les opinions sont claires : un sentiment manifeste que les gouvernements seraient souvent au-dessus des lois que les parlements promulguent. Les lois seraient rarement ou jamais respectées par les gouvernements (43,2%+ 5,3% = 48,5%) pour 1 belge sur 2 ou ne se conformant pas ou n’appliquant pas les décisions de justice. Tous les belges ne sont pas égaux devant la loi : Une très grande majorité de belges éprouve un sentiment d’injustice face à des lois qui ont des effets différents selon les Régions, alors que l’article 10 de la Constitution belge stipule : Les Belges sont égaux devant la loi. Dans l’esprit du public un belge d’un Région n’est pas égal à un belge d’une autre Région. Et même pour 8 belges sur 10 (80,7%) , ce serait contraire à la Constitution. Une grande majorité (61,7%) estime aussi que même dans un État fédéral, (commentaire : aussi petit que la Belgique) ce n’est pas normal. La corruption. Le sentiment général est d’attribuer aux élus politiques des intentions de se servir de leur position pour en tirer des avantages illicites. Le public pense que ce serait le cas dans les différents niveaux de pouvoir, un peu moins au niveau communal. Créer des lois qui privilégient le bien-être, le statut ou le pouvoir personnel des élus serait aussi une forme grave de corruption pour près de 9 belges sur 10 (88,1%). Vous souhaitez parcourir ou télécharger la note de synthèse de l'enquête? C'est ici: Vous souhaitez parcourir ou télécharger l'enquête complète? C'est ici: Remerciements à John-Alexandre Bogaerts, qui est à l'origine de cette enquête.

  • Le "Mot de l'année 2022": "Vélotafer" ou "Autoliberté"?

    Le journal Le Soir, et la RTBF ont lancé le sondage annuel du "Mot de l'année". Les résultats ont été publiés ce 28 décembre. 1.568 réponses ont été enregistrées. C'est le mot Vélotafer qui est arrivé premier avec 288 votes. Cela a bien sûr réjouit les fans du vélo (ce qui est bien normal!), et en particulier l'attachée francophone de la ministre Elke Van Den Brandt (Marie Thibaut de Maisières), qui a rapidement tweeté: " Vélotafer est le mot de l'année, sans doute un peu grâce aux trois années de boulot énorme de Elke Van den Brandt et @mobiris.fr. #GoElke" Le journal Le Soir affirmait pour sa part: Vélotafer est le mot de l'année 2022. Le terme qui témoigne d'une évolution des pratiques de mobilité, devance "métavers" et "flygskam". Mauto Défense a voulu en avoir le coeur net! Nous avons donc initié un petit sondage rapide, afin d'être sûr que ce résultat représentait bien l'opinion de la majorité des francophones belges. On avait quelques doutes, on vous l'avoue! Nous avons donc repris tous les mots proposés par le Soir/RTBF, auxquels nous avons ajouté 4 suggestions: autoliberté, bad move, escrologie, et Mauto Défense. Voici un comparatif entre les deux "sondages": Nombre de répondants: Le Soir/RTBF : 1.568 Mauto Défense: 1.667 Résultats du sondage Le Soir/RTBF Mauto Défense 1 - Autoliberté: 662 2 - Bad move: 530 3 - Escrologie: 253 4 - Mauto Défense: 193 1 - Vélotafer: 288 Vélotafer: 9 2 - Metavers: 265 Metavers: 0 3 - Flygskam: 227 Flygskam: 0 4 - Démission silencieuse: 179 Démission silencieuse: 15 5 - Post Covid: 168 Post-covid: 2 6 - Cringe : 163 Cringe: 1 7 - Hydroresponsable: 97 Hydroresponsable: 0 8 - Tiktokeur: 89 Tiktokeur: 3 9 - Textoverti: 67 Textoverti: 0 10 - Cheugy: 25 Cheugy: 0 Nous ne revendiquons pas une absolue représentativité de notre petit sondage. Il montre seulement combien les médias sont puissants, et ne s'embarassent pas de règles trop contraignantes pour proclamer ce qui est "leur" vérité! Imaginez le nombre de lecteurs/auditeurs que touchent Le Soir et la RTBF réunis! Pratiquement toute la communauté francophone de Belgique, soit environ 4,8 millions de personnes. Le sondage présenté par ces deux médias a recueilli 1.568 réponses, contre 1.667 pour Mauto Défense qui rassemble (à peine) 43.000 abonnés dans son groupe Facebook "L'automobiliste en a marre". Qui croire alors? Quel mot doit être nommé "mot de l'année", à votre avis: "Vélotafer" ou Autoliberté"? Et que répondre au tweet de Madame Marie Thibault de Maisières, l'attachée de Madame Van den Brandt? Que le travail de la ministre est recalé par une majorité? Sans doute... Nous vous souhaitons une année 2023 avec moins de mots et plus d'actions destinées à cette liberté que l'on tente par tous les moyens de nous voler!

  • Règlement Régional d'Urbanisme:envoyez vos critiques à l'enquête publique!

    Faisant suite à son adoption en 1ère lecture le 10 novembre 2022, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale soumet à enquête publique le projet de Règlement Régional d’Urbanisme (RRU) et son rapport sur les incidences environnementales du 12 décembre 2022 au 20 janvier 2023 inclus. Les documents sont consultables dans les 19 communes de la Région bruxelloise et ici . Ce nouveau réglement est clairement une déclaration de guerre à l'automobile! Pour manifester votre opposition à ce projet de réglementation, vous pouvez reprendre le document ci-dessous (ou le télécharger en fin d'article), et l'envoyer par mail à : rru-gsv@urban.brussels Critiques : 1. D’une manière générale, ce règlement ne parle que d’espaces de rencontre, de ressourcement, d’inclusion, de détente, de récréation etc… Qu’en est-il de la vie commerciale, de l’artisanat ou des petites industries qui sont le socle de la vie urbaine ? Les citoyens travaillent, échangent, commercent, en bref font vivre la ville grâce à leur activité professionnelle. Ils sont complètement oubliés dans ce règlement. 2. En ce qui concerne la mobilité, cette vue complètement utopiste de la voirie publique induirait pratiquement de facto, la mise en sens unique de la majorité de celles-ci, puisque la réglementation demande une largeur minimale de 2m50 par sens de circulation pour les automobiles. Comment dans ce cas encore garantir une fluidité du trafic et un accès facile à tous les quartiers ? Dans l’article 12 du règlement (Piétons), on lit qu’un trottoir doit avoir une largeur minimale de 2 mètres et les pistes cyclables unidirectionnelles 1m80 minimum (Article 13 : les cyclistes et assimilés), ou 1m30 pour une piste « marquée ». Si l’on reporte cela à une voirie telle que celle représentée ci-dessous, on a 2 x 3m80 soit 7m60 ou 2 x 3m30 soit 6m60 (auxquels il faut encore rajouter 2 x 0,80m de zones tampons), consacrés à ces deux moyens de déplacement ! On se rend compte que le croisement des voitures devient impossible dans de nombreuses rues de la région-capitale, qui font largement moins de dix mètres de façade à façade. Et on ne tient aucun compte du déchargement des véhicules utilitaires (impossible de prévoir des zones de déchargement partout…), ni du passage des véhicules d’urgence au cas où la voirie est encombrée. 3. Dans les voiries à double sens, le rétrécissement des zones consacrées aux automobiles va augmenter les risques de collisions frontales en compliquant les croisements de véhicules. 4. En cas d’application tel quel de ce règlement, la suppression de places de stationnement irait bien au-delà du nombre déjà énorme annoncé par la région de 65.000. L’article 13 précise encore qu’il faut prévoir des espaces de stationnement pour cyclistes et assimilés au moins tous les 100 m. Encore une fois au détriment des espaces de stationnement des voitures. 5. Verduriser les voiries pourrait sembler une bonne idée, mais cela demanderait parallèlement de couvrir les coûts d’entretiens des espaces verts et des plantations par des communes déjà souvent exsangues financièrement. 6. « Créer des lieux de détente, de rencontre, de ressourcement et de récréation » : on croirait lire un conte de Perrault ! La ville est avant tout un lieu de travail, et croire que la population va passer son temps dans les rues pour se « ressourcer » est complètement surréaliste, et surtout complètement utopique. Si on souhaite se ressourcer, on se déplace à la campagne, voire en retraite dans un monastère, mais pas en pleine ville. 7. « Favoriser les modes de déplacements actifs » : on voit les nuisances occasionnées par les trottinettes et les vélos en libre-service. Croire que leur donner plus d’espace va contribuer à rendre la ville plus belle, est un rêve pieux. 8. Article 15 (Véhicules automobiles) : le règlement interdirait le stationnement — en épi, à chevron et perpendiculaire à l’axe de la chaussée : cette mesure est clairement destinée à réduire encore les emplacements de stationnement. — devant les entrées accessibles au public des monuments classés, parcs, établissements scolaires C, crèches, lieux de cultes et équipements culturels. Il y aurait environ 4.000 bâtiments de ce type dans la région bruxelloise. Si on compte une moyenne de 3 emplacements devant chacun d’entre eux, on arrive à une suppression complémentaire de 12.000 emplacements de stationnement ! On constate donc la volonté des autorités d’éradiquer les voitures de la région, ce qui contribuerait à dégrader gravement son activité commerciale. 9. « Les dispositifs de recharge des véhicules électriques et les horodateurs sont implantés dans la zone destinée au stationnement des véhicules automobiles. Ils sont accessibles aux personnes à mobilité réduite ». Autrement dit les horodateurs et bornes de recharges seraient déplacés du trottoir vers la zone de stationnement (comme les garages à vélos, d’ailleurs), ce qui contraindrait d’étendre la zone tampon vers le centre de la voirie, réduisant encore l’espace réservé à la circulation automobile. 10. Article 16 (Végétalisation et réseau de fraîcheur) : « L’espace ouvert public comporte la présence significative d’arbres à haute tige permettant l’ombrage ». A-t-on pensé à la clarté dans les habitations ? Car des « hautes tiges » produisent aussi de l’ombre dans celles-ci… 11. Article 19 (Eclairage) : aucune mention d’un système favorisant l’économie d’énergie. 12. Article 20 (Confort acoustique et vibratoire) : il serait urgent de mettre les casse-vitesses et autres dispositifs ralentisseurs aux normes et/ou de les supprimer définitivement, car ils occasionnent du bruit et des vibrations dans les habitations situées aux alentours. 13. Article 24 (Proportion et disposition de l’espace ouvert privé) : seuls 30% d’un terrain pourraient-être bâtis (sous-sol compris). Cela signifie qu’il va devenir quasiment impossible de construire un garage, si on souhaite profiter de la totalité des 30% attribués pour la partie habitation proprement dite. Il s’agit encore d’une mesure anti-automobile cachée, que nous contestons. 14. Article 28 (Stationnement des véhicules automobiles) : Les emplacements de parcage pour véhicules automobiles à l’air libre sont interdits dans l’espace ouvert privé. Ce point n’est pas acceptable dans l’état. 15. Article 26/Urbanité (Emplacements de parcages pour véhicules automobiles) : Le nombre d’emplacements de parcage pour véhicules automobiles est déterminé moyennant une proposition motivée du demandeur. Ce nombre est justifié sur la base des critères suivants A : — l’accessibilité en transports en commun ; — le profil de mobilité des occupants et, le cas échéant, des visiteurs B ; — les dispositifs alternatifs de mobilité partagée ou de stationnement hors voirie dans le quartier ; — les mesures mises en œuvre dans le projet en vue de promouvoir une mobilité durable ; — la nature de l’activité dans le cas d’un immeuble ou partie d’immeuble ayant une autre affectation que le logement. Ici les règles semblent particulièrement sujettes à interprétation de la part du législateur, dont l’objectif, encore une fois, n’est autre que de mettre une entrave au stationnement de véhicules automobiles. *Modes de déplacement actifs : Modes de déplacement qui utilisent au moins partiellement la force physique. Pour télécharger ce texte (et éventuellement le compléter ou le modifier...) c'est ci-dessous:

  • Echanges de mails avec le cabinet Van Den Brandt.

    Chère Madame, Comme vous l'avez lu, la plainte déposée contre moi par la ministre Van Den Brandt a été classée sans suite le 2 mars 2022. Mes avocats ont dû s'adresser (à ma demande) au parquet à de nombreuses reprises afin d'obtenir cette information. On leur a d'abord refusé l'accès au dossier, pour ensuite leur dire que celui-ci était en "probation". Impossible de savoir ce que cela pouvait bien signifier! Finalement, après une demande encore réitérée début novembre, nous avons enfin reçu un courrier nous annonçant le classement de la plainte. Je lis sur Twitter que vous persistez insidieusement à me rendre suspect de ces "menaces de mort", qui n'ont évidemment jamais existé en ce qui me concerne. Même le message affiché pendant quelques heures dans notre groupe (public à l'époque, devenu privé depuis), publié par un internaute lambda avant d'être supprimé par nos modérateurs, ne pouvait en aucun cas me mettre en cause. La justice l'a bien compris. Vous vous permettez pourtant d'écrire avec ironie que la justice à autre chose à faire (= pas une priorité...de s'occuper de telles "futilités":des menaces de mort?), en sous-entendant de facto, que je ne suis pas blanchi pour autant... Vous "oubliez" qu'un classement sans suite peut tout aussi bien être décidé parce qu'il "ne s'agit pas d'une infraction"... Cet acharnement à mon endroit commence sérieusement à me déranger. Je vous demande donc aimablement d'arrêter ce persiflage, avant que je demande à mes avocats de déposer plainte contre vous pour harcèlement, voire pour diffamation. Cordialement, Lucien Beckers THIBAUT DE MAISIERES Marie9 déc. 2022 18:03 (il y a 3 jours) À moi Cher Monsieur Beckers, Veuillez excusez le retard de mon mail, il y avait une épidémie de rhum (sic: et on espère dès lors que les membres du bureau n'ont pas enfourchés leurs vélos ... NDLR) au bureau (et à la maison), ce qui a rendu ma semaine un peu chaotique. J’aimerais d’abord vous assurer que je n’ai absolument aucun acharnement à votre endroit, ni pas la moindre envie de faire du persiflage. J’ai seulement répondu il y a une dizaine de jours à une attaque insultante et agressive de la part de celui qui est sur twitter, je pense, votre fils qui disait : "que la plainte était bidon". Vous n'étiez aucunement mentionné. J’ai répondu poliment que la plainte avait fait l’object (à nouveau sans vous mentionner), d’un classement sans suite et non d’un non lieu comme vous pouvez le voir en infra. "C'est un classement sans suite (=pas une priorité), pas un non lieu (=pas d'éléments à charge), très cher. En effet, à l'heure où des policiers se font attaquer/tuer en rue par une personne sur liste OCAM, je comprends que la justice ait d'autres priorités." Et je n’ai republié ce message sur aucun autre réseau social. C’est quelque chose que je n’ai pas l’habitude de faire, et que je trouve, entre vous et moi, d’assez mauvais goût. Par ailleurs, j’aimerais vous assurer que nous n’avons jamais dit que vous aviez professé des menaces de morts à l’encontre de quiconque, mais bien simplement que des menaces de morts avaient été publiées dans votre groupe Facebook et que celui-ci n’était (à ce moment-là) pas correctement modéré. La plainte étant classée, je peux maintenant répondre positivement à votre invitation à boire un café, si vous le désirez toujours. Je vous souhaite un très bon week-end. Cordialement, Marie Chère Madame Thibaut de Maisières, Merci pour votre mail. Tout d'abord, il me semble que vous avez la mémoire courte, car Madame Van Den Brandt a refusé à de nombreuses reprises de me rencontrer sous prétexte que JE l'avais menacée de mort. Elle l'a dit et répété à plusieurs journalistes ou animateurs de plateaux TV, et même à la Police lors de la manifestation organisée avec les taxis bruxellois. J'avais demandé à faire partie de la délégation destinée à lui transmettre les doléances des manifestants. Un responsable de la police est venu me trouver pour me dire "Madame Van den Brandt nous a demandé de ne pas vous joindre à la délégation, car vous l'auriez menacée de mort"... Vous aviez d'ailleurs Tweeté ceci: ​Il me semble que mon nom est bien cité, ainsi que celui de notre ASBL... ​Et après ma demande vous avez fait la rectification suivante:​ ​dans laquelle, vous me citez à nouveau... Quant à dire que notre groupe (alors public) n'était pas "correctement modéré", nous avions à l'époque 12 modérateurs qui travaillaient sans relâche. Et pour supprimer un commentaire, il faut évidemment qu'il soit d'abord publié, ce n'était pourtant pas difficile à comprendre! De plus, personne, sauf la ministre, n'a jamais pris ces soi-disant menaces au sérieux. Sa plainte à la police, avec constitution de partie civile, a cependant obligé cette dernière à lui proposer une protection, tout cela aux frais du contribuable, bien entendu... Je maintiens que cette plainte était d'ordre purement politique, destinée à me discréditer. Par contre, vos partisans eux, ne se sont pas gênés pour demander notre "extermination totale jusqu'au dernier...", ce qui est bien plus grave que de demander "l'élimination" (entre guillemets) de madame Van Den Brandt (sous entendu "politique": nuance que la ministre a feint d'ignorer, bien entendu...). Et ici pas une once de modération! Aujourd'hui, notre groupe est passé en mode "privé" ce qui nous rend la vie bien plus facile, car les commentaires destinés à entacher notre réputation sont de facto mieux filtrés. Mais cela n'entame nullement notre détermination à poursuivre notre lutte contre le plan Good Move. Et vous l'aurez sans doute remarqué, nous ne sommes plus les seuls désormais à réclamer sa remise à zéro! ​ Votre invitation à "boire un café" est particulièrement sympathique, mais tant que la ministre continuera à refuser de débattre avec moi​ en public​, je m'en passerai... Je suppose qu'aujourd'hui nos actions et nos 43.000 followers constituent à vos yeux une force suffisante pour rendre notre association "incontournable", ou je me trompe? C'est cependant le cas pour les médias, qui désormais, nous sollicitent régulièrement... Très cordialement, Lucien Beckers

  • Partcipez à l'action "Anti - Good Move" avec le comité d'Ixelles!

    1. Imprimez le fyer, photocopiez-le et distribuez-le dans votre quartier. 2. Imprimez ce formulaire, faites-le signer par vos amis, vos voisins, les commerçants de votre quartier... Ensuite scannez les feuilles complètes et IMPORTANT: renvoyez-les à l'adresse nogoodmovexl@gmail.com 3. Publiez ce document sur les réseaux sociaux en demandant à vos followers de signer la pétition (le lien vers la pétition: https://chng.it/R8hfhPcZT4 )

  • Se déplacer en toute convivialité: Interview croisé VIAS, GRACQ, Mauto Défense:

    Les différents modes de déplacement ont évolué rapidement ces dernières années. Les usagers doivent cohabiter dans l'espace public, non extensible à souhait. Il existe pourtant des solutions pour améliorer l'entente entre tous. Publié le 17 Octobre 2022 Mis à jour le 26 Octobre 2022 6 min. Par Sandrine Cosentino magazine "En Marche" de la Mutialité Chrétienne La transformation de l'espace public génère des conflits et l'actualité du plan Good Move à Bruxelles n'est qu'un exemple parmi d'autres. Ce plan définit, pour les dix prochaines années, les grandes orientations politiques dans le domaine de la mobilité pour la Région de Bruxelles-Capitale. En reportant notamment le trafic de transit sur les grands axes et en modifiant les sens de circulation, les usagers de la route sont bousculés dans leur quotidien. Changer les habitudes prend du temps et un réajustement des mesures est parfois nécessaire pour s'adapter à la réalité du terrain. Les chiffres montrent que le nombre de victimes sur les routes belges a diminué de 25% en dix ans. "La situation d'aujourd'hui est plus complexe qu'il y a dix ans où il y avait des piétons, quelques cyclistes et les engins motorisés, analyse Benoit Godart, porte-parole de l'institut Vias chargé de la sécurité routière. Aujourd'hui, sur la piste cyclable, on retrouve des vélos, des vélos électriques, des vélos électriques rapides, des trottinettes électriques, des monoroues… Pourtant, je constate, plus qu'avant, des comportements courtois d'automobilistes envers les cyclistes ou les piétons et vice versa, ce qui est encourageant." Les chiffres montrent également que le nombre de victimes sur les routes belges a diminué de 25% en dix ans (source Stabel). C'est en agglomération qu'il y a le plus de victimes (en majorité des blessés légers) mais ce nombre a également diminué par rapport à 2012. Depuis 1999, la part modale de la voiture a progressivement diminué, de 67% à 61% ; tandis que celle du vélo a progressé (de 8% à 12%) d'après une enquête Monitor (p 45) sur la mobilité des Belges en 2019. La diminution de la part modale de la voiture ne permet toutefois pas de diminuer l’intensité du trafic routier dû à l’augmentation de la population. Incompréhension et mauvaise communication Chacun connait, dans son entourage, une personne ayant vécu une expérience traumatisante sur la route, que ce soit un cycliste envers un piéton, un automobiliste envers un cycliste… "Qu'on le veuille ou non, les modes de déplacement s'opposent parce qu'ils n'ont pas du tout la même masse ni la même vitesse, soutient Frédéric Héran, maître de conférences en sciences économiques, sociales et des territoires à l'Université Lille-I dans le podcast "La guerre des modes" réalisé par le GRACQ. Ils sont, de fait, en concurrence." L'idée n'est pas d'opposer les usagers mais de se rendre compte que l'espace public n'est pas extensible à l'infini. D'après l'observatoire de la mobilité de la Région de Bruxelles-Capitale, en 2014, malgré la diminution de la part de la voirie dédiée principalement à l’automobile (-2,9%), cette dernière dispose toujours de plus de la moitié (57,7%) des voiries bruxelloises (Cahier 5(b) de l'observatoire de la mobilité, p 100). La séparation des modes n'est pas possible tout le temps, ce qui implique une adaptation des usagers en fonction des circonstances. Même lorsque chaque mode a son espace – chaussée, piste cyclable et trottoir – les flux se croisent aux intersections et aux carrefours, lieux à gérer et potentiellement conflictuels. Dans la plupart des cas, l'irritation nait d'une infraction au code de la route, constate l'institut Vias. Les usagers de la route n'ont pas beaucoup de moyens de communiquer entre eux, ils interprètent tout le temps le comportement des autres usagers. De plus, l'environnement est complexe et il faut gérer énormément d'informations en même temps. Tous ces facteurs peuvent contribuer à l'incompréhension et à l'énervement mutuel. Marilys Drevet, formatrice Driver Improvement pour Vias, explique dans le podcast "La guerre des modes" que l'escalade des comportements violents est dû à la manière donc notre cerveau fonctionne. "À ce moment-là, on est dans l'action et non plus dans la réflexion, ce qui nous fait parfois faire des choses qu'on ne ferait pas à d'autres moments." Les usagers ont également tendance à s'identifier au mode de déplacement qu'ils sont en train d'utiliser. Sans nécessairement en être conscients, leur jugement peut alors être basé sur des stéréotypes. Les usagers non motorisés, par exemple, sont rarement des menaces directes pour les voitures. Par contre, ils peuvent provoquer de grandes frayeurs chez les conducteurs en ne respectant pas le code de la route. "Un travail de communication et de sensibilisation est nécessaire de la part des associations et des autorités pour inciter les usagers à mieux respecter les règles mais aussi à mieux communiquer entre eux, souligne Aurélie Willems, secrétaire générale du GRACQ qui défend les cyclistes quotidiens. Lorsqu'on ne comprend pas une règle ou si on la trouve injuste, il est plus difficile de la respecter." De nombreux automobilistes sont également dans l'incompréhension face aux discours culpabilisants sur l'utilisation de la voiture. "Depuis quelques années, on ressent de l'animosité envers l'automobile, déplore Lucien Beckers, fondateur de l'asbl Mauto defense. Il y a des problèmes de mobilité dans les grandes villes et il faut trouver des solutions pour alléger la circulation. Mais imposer de se passer de sa voiture sans qu'il y ait de solutions alternatives réalistes n'est pas acceptable. L'efficacité des transports publics doit être améliorée tant en Wallonie qu'à Bruxelles. Et certaines personnes auront toujours besoin d'une voiture..." "Le mode de déplacement choisi a un impact plus ou moins grand sur la sécurité routière, sur l'environnement… précise Aurélie Willems du GRACQ. Il y a un panel de solutions de mobilité – la marche, le vélo, la voiture, les transports en commun… – et il est important de se demander laquelle sera la mieux adaptée au trajet prévu." Emilie Herssens, coordinatrice de la plateforme Walk rassemblant des citoyens bruxellois autour de la marc he, renchérit :"Le contexte a un rôle important dans le choix du moyen de déplacement, au-delà des habitudes." Il peut être intéressant de vérifier, par exemple, son itinéraire sur un planificateur de trajet en fonction des différents modes de déplacement. Cela permet de se rendre compte, en fonction des situations, des horaires, de la densité du trafic, qu'un mode est plus adapté qu'un autre. L'aménagement du territoire "Tout le monde a droit à sa place dans l'espace public et à y être en sécurité", rappelle Benoit Godart de l'institut Vias. Pour améliorer la cohabitation pour tous les usagers, il est nécessaire de travailler sur plusieurs axes. Les acteurs sont unanimes : l'aménagement du territoire et de bonnes infrastructures sont indispensables pour une cohabitation apaisée des modes. "Le réseau routier wallon, par exemple, est en mauvais état, regrette Lucien Beckers. L'entretien des voiries est primordial pour la sécurité de tous, tant les automobilistes que pour les autres usagers de la route." Le code de la route a changé plus de 40 fois en dix ans, certaines règles ne sont donc pas toujours connues ou comprises. Les infrastructures doivent être bien pensées pour limiter les conflits entre usagers : "Typiquement, rapporte Aurélie Willems, lorsque les cyclistes et les piétons se trouvent sur une piste partagée, l'infrastructure crée des conflits entre ces deux modes. Un carrefour peut également engendrer des conflits lorsqu'il a été mal conçu." Le respect des règles participe grandement au mieux vivre ensemble sur la route. Le code de la route a changé plus de 40 fois en dix ans, certaines règles ne sont donc pas toujours connues ou comprises. Les différents moyens de déplacement évoluent rapidement alors que l'adaptation du code est plus lente et cela crée parfois des zones grises… Cependant, le code de la route sert à lutter contre l'insécurité routière, et même si parfois il nous fait perdre quelques minutes, il s'agit d'un élément essentiel auquel il faut s'intéresser, quel que soit le moyen de transport utilisé. Selon le porte-parole de l'institut Vias, "le grand défi des autorités dans les prochaines années sera de davantage protéger les cyclistes et les piétons, particulièrement lors de la traversée des voiries." Il serait également nécessaire de mieux connecter le réseau de voies lentes. "Ce sont des richesses à mieux exploiter, précise Emilie Herssens. Cela faciliterait les déplacements des modes actifs." "La technologie automobile évolue et améliore la sécurité, comme la détection des piétons par exemple", observe Lucien Beckers. Des routes plus sûres permettront également de diminuer le sentiment de peur, prémices de tensions et d'agressivité. Réhumaniser les contacts sur la route Le troisième pilier est la courtoisie, nécessaire au quotidien. "On ne peut qu'encourager tous les usagers de la route à communiquer de manière courtoise et à être en lien les uns avec les autres, insiste Aurélie Willems. Il est important de bien montrer ses intentions. La diminution des vitesses aide à être plus connecté entre usagers." En testant différents modes de déplacement, cela permet également de se rendre compte des contraintes de chacun et d'être plus empathique ou plus compréhensif pour certaines situations. "Une action a été proposée par des camionneurs, se souvient Benoit Godart. Ils invitaient les autres usagers de la route à les accompagner une demi-heure sur leur trajet afin de montrer concrètement ce que sont les angles morts d'un camion par exemple." Emilie Herssens, de la plateforme Walk rappelle que "tout le monde est piéton à un moment donné ou à un autre. En être conscient permet d'être plus attentif aux usagers faibles." En vivant dans une société où tout va plus vite, beaucoup d'usagers de la route ont l'impression que le déplacement est une perte de temps et que ce temps doit être le plus court possible. Et si nous considérions ce déplacement comme faisant partie du voyage, sans prendre dans son sac l'énervement, le stress ou l'impatience ? Cela nous permettrait de vivre un trajet, quel que soit le moyen de transport utilisé, de manière plus sereine.

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